Iris van Herpen : déesse de l’Atlantide
Distinctions



Iris van Herpen est un phénomène dans l’univers de la haute couture.
Visionnaire, son approche est pluridisciplinaire : mode, art contemporain, design, sciences ; elle ne connaît aucune frontière et explore l’infiniment grand comme l’infiniment petit.
Pionnière dans l’usage des nouvelles technologies dans sa discipline, elle fait appel à tous types de savoir-faire, des plus traditionnels aux plus innovants.
Ses forces : sa curiosité d’esprit et sa maîtrise de la matière, toutes les matières, y compris les plus improbables, de la soie à l’acier inoxydable en passant par des textures qu’elles créent elle-même.
Son élément de prédilection : l’EAU.
Iris van Herpen est une véritable déesse atlante, veillant sur un monde idyllique où le temps est suspendu et la matière en suspension.
Son parcours
Née en 1984 à Wamel, petit village des Pays-Bas, Iris van Herpen hérite de sa mère, professeure de ballet, une passion pour la danse classique.
Elle en gardera une connaissance approfondie du corps en mouvement et un attachement à la grâce, à la subtilité de la légèreté.
Adolescente, elle se passionne pour les mathématiques et la biologie.
Son intérêt pour les matériaux la conduit à la création de vêtements. En 2006, elle est diplômée du département « design de mode » de l’Institut des Arts Artez à Arnhem, avant de se former aux côtés d’Alexander McQuenn dans la capitale anglaise.
Très vite, en 2007, à Amsterdam, Iris van Herpen lance sa propre marque qui portera son nom, et en 2011, elle intègrera la Chambre Syndicale de la Haute Couture à Paris.
Le succès est immédiat et de nombreuses personnalités portent ses créations. Parmi les plus célèbres, on peut par exemple citer la Reine Maxima de Hollande, l’actrice Nathalie Portman ou les chanteuses Beyoncé et Lady Gaga.
De nombreuses expositions lui rendent hommage telles que :
– « Iris van Herpen. Sculpting the Senses » au Musée des Arts décoratifs, du 29 novembre 2023 au 28 avril 2024
– Hybrid, organisée durant la Fashion Week de Paris (le 24 janvier 2024)
Plongée dans son monde onirique
Dès 2011 et ses premiers pas sur les podiums de la haute couture parisienne, elle surprend.
Iris van Herpen est d’un autre monde.
La technique d’Iris van Herpen, tout d’abord, est inédite.
En utilisant par exemple, en complément de savoir-faire traditionnels d’exception, l’imprimante 3D ou le laser, afin de mouler des robes en silicone sur le corps des mannequins, elle marque sa différence.
Chacune de ses collections, chacun de ses vêtements, est le fruit d’un traitement unique de la matière, sans aucune limite dans le choix de celle-ci : soie, soie synthétique, tulle, silicone, acier inoxydable, organza, organza de verre, Mylar¹, PetG, cristaux Swarovski, fil de soie, crêpe de Chine, fil à broder, acrylique, laiton, monofilament, moteur à engrenages, éco-cuir, tulle duchesse, satin duchesse découpé au laser, crêpe découpé au laser, PetG découpé au laser et moulé à chaud, silicone, microfibre, métal, cuir, nylon…
Le rapport au temps d’Iris van Herpen n’est pas de notre siècle.
Iris van Herpen prend le contre-pied de notre époque où tout va vite, où la création et la production d’une robe peuvent prendre quelques heures ou quelques jours.
Iris van Herpen est aux antipodes de la fast fashion.
Retirée dans sa campagne hollandaise, en pleine nature et entourée d’animaux, elle prend le temps de ressentir et de créer au plus profond d’elle-même des modèles que l’Univers lui aura inspirés.
Les robes de sa collection Hybrid, par exemple, ont été créés en six mois et, plus récemment ses sculptures, en un an.
L’ intention de Iris van Herpen, enfin, est avant tout poétique
« Eveiller nos sens grâce à un équilibre sensible de textures, de formes et de couleurs ».
Ses créations ne recouvrent pas simplement le corps, ils le prolongent, le complètent, lui donnent vie.
Animaux marins, structures coraliennes, chaque cm2 de création, évoluant au gré d’un souffle ou d’un mouvement, évoque la grandeur de la vie aquatique et par là-même, dans toute sa majesté, la grandeur de toutes vies.
En faisant revivre ce monde idyllique oublié et ô combien fantasmé, Iris van Herpen incarne magnifiquement la charge de déesse de l’Atlantide.
¹ Mylar : « Polyester très résistant fournissant des films très fins » (Dictionnaire le Robert)
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